La Montagne

Soleil en fête

Les sites d’observation de l’éclipse partielle de Soleil du 12 octobre, dans le cadre de Sciences en Fête, on été submergés par les visiteurs. Le Puy-de-Dôme est devenu le premier département de France quant au nombre de sites, d’observation de l’éclipse, sept si l’on compte Egliseneuve-près-Billom, improvisé au dernier moment par Christian Montaurier, astrapien, sur le stade d’Egliseneuve, car il y avait des matches de football qui oppo­saient quatre équipes de benjamins, tout a été stoppé pour cause d’éclipse. Voici les sept sites Aydat (La Garandie) et Aubière par les astronomes amateurs d’Auvergne ; Corent par AstroLimagne Sud, et Royat, le Brézet, Isserteaux et Egliseneuve-près-Billom par Astrap.

Pendant toute la semaine de Science en Fête, du 7 ciel 12 octobre, Astrap a présenté un planétarium, et 17 panneaux d’exposition, dans le hall d’entrée du Géant Commercial du Brézet, à Clermont-Ferrand. Trente séances ont été animées pendant cette semaine — c’est une grande première — jamais l’astronomie n’a été chercher le « client » dans un lieu de si grand pas sage, pendant si longtemps. Environ 3.000 personnes (dont 500 scolaires) ont assisté à une séance de planétarium, ou visité notre exposition.

Cette opération d’envergure, qui a mobilisé neuf animateurs Astrap, n’a été possible que grâce à la participation financière des commerçants du Géant du Brézet. L’éclipse est l’un des phénomènes célestes les plus frappants et les plus populaires C’est la Lune qui, en tournant autour de la Terre, produit tantôt une éclipse de Soleil lorsqu’elle s’interpose entre le Soleil et la Terre, tantôt une éclipse de Lune lorsqu’elle se place derrière la Terre par rapport au Soleil. Dans une éclipse de Soleil, la Lune masque le Soleil en totalité ou en partie, pour certains points de la surface de la Terre l’éclipse se présente avec tel ou tel caractère, suivant qu’on est placé en tel ou tel lieu pour l’observer. Dans une éclipse de Lune, au contraire, elle s’aperçoit de tous les points de la Terre tournés vers la Lune à ce moment.

L’orbite de la Lune n’est pas située dans le plan dans lequel la Terre tourne autour du Soleil, dans l’écliptique. Dans ce cas, si notre satellite tournait justement autour de nous dans le plan dans lequel nous tournons nous-mêmes autour du Soleil, il y aurait éclipse de Soleil à chaque nouvelle Lune, et éclipse de Lune à chaque pleine Lune. Mais il n’en est pas ainsi. Le plan dans lequel la Lune se meurt est incliné de 5° sur le nôtre. On appel « ligne des noeuds » la ligne d’intersection où les deux plans se coupent mutuellement. Cette ligne d’intersection ne reste pas fixe, elle fait le tour de l’écliptique en 223 lunaisons, ou 6.585 jours, ou 18 ans et II jours. C’est le cycle de Saros, connu par les Grecs depuis la plus haute antiquité, qui permet de prévoir la date d’une éclipse dans un même lieu.

Le 11 août 1999, il se produira une éclipse totale de Soleil, visible en France. Dans le Massif central, elle sera à 90 %. La dernière éclipse totale de Soleil visible en France a eu lieu le 15 février 1961 dans la matinée, l’ombre de la Lune a balayé la France de Bordeaux à Nice. L’éclipse totale ne peut pas durer plus de 7 minutes 58 secondes à l’équateur, et de 6 minutes à notre latitude. Celle de 1999 va durer 2 minutes 10 secondes. Elle sera totale sur une ligne qui va de Fécamp, à 10 h 20 TU, jusqu’à Wissembourg, à 10 h 30 TU. Une bande d’une centaine de kilomètres allant du Cotentin à l’Alsace.

Astrap prévoit déjà de louer un ou plusieurs cars, et d’aller camper dans les Vosges ou en Alsace. Tous les lecteurs intéressés peuvent se renseigner auprès de l’association.

Article publié dans le journal « La Montagne » en novembre 1996

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