Ciel, le printemps
Qu’y a t’il de commun entre des violettes en Auvergne, des cerisiers en fleurs sur les flanc du Fuji-Yama et un lac en débâcle en Alaska ? Le printemps.
Cette année, l’équinoxe de printemps a eu lieu le 21 mars et marque donc le début de cette saison qui finit avec le solstice d’été le 21 juin. Attention donc à cette période de l’année pour vos observations du ciel, le crépuscule est long et la nuit est courte (9 heures en avril, 6 h 30 en Juin).
Regardons au-dessus de l’horizon sud et suivons le déplacement d’un astre. Que ce soit le Soleil, la Lune ou n’importe qu’elle autre planète, tout circule sur l’autoroute du ciel, l’écliptique.
Suivons donc le déplacement d’un astre, son mouvement s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre, de la gauche vers la droite, par convention on dit que ce mouvement est rétrograde.
Un mouvement direct est celui qui s’effectue dans le sens de rotation de la Terre, de droite à gauche, d’ouest en est.
Dès que le Soleil est couché, si le temps est clair, Mars commence à paraître dans la constellation du Lion, suivi après quelques minutes des étoiles de première grandeur, Sirius, Arcturus. Aldébaran, Bételgeuse, Rigel, Capella, le matin les phénomènes sont inverses, Vénus est dans les Poissons et Jupiter dans le Scorpion, c’est le temps du crépuscule civil qui dure en avril sous nos latitudes trente-cinq minutes, il est suivi du crépuscule nautique, qui dure trente-cinq minutes.
A ce moment, si le temps est clair, commencent à paraître dans le sextant des marins les étoiles de deuxième grandeur, alors que la ligne d’horizon est encore visible, Le matin, les phénomènes sont inverses.
Deux heures après le coucher du Soleil commence le crépuscule astronomique, c’est la nuit profonde, si le temps est clair, apparaissent à oeil nu les étoiles de sixième grandeur, il y en a des milliers, le matin le phénomène est inverse.
L’ensemble du ciel comporte 20 étoiles de première magnitude ; 53 étoiles de deuxième magnitude ; 157 étoiles de troisième magnitude, 506 de quatrième magnitude, 1.740 de cinquième magnitude et 5.170 de sixième magnitude, limite de l’oeil humain.
Ceci est valable pour les deux hémisphères. Sachant qu’une étoile de deuxième grandeur est deux fois et demi plus brillante qu’une de troisième, et d’autant moins brillante qu’une de première, une étoile de sixième magnitude est donc cent fois moins brillante qu’une étoile de première grandeur.
Article publié dans le journal « La Montagne » en avril 1995