La Montagne

La Lune compagne de la Terre

La page Astronomie, dans le supplément du magazine Loisirs, paraît le premier dimanche de chaque mois. A partir de mal, la Lune va vous être présentée, jour par jour, telle que peut la voir un observateur terrestre sous nos latitudes. Le premier jour après la nouvelle lune, la Lune se lève peu après le Soleil.

Dans les six jours qui suivent, au fur et à mesure qu’elle s’en écarte, elle va se lever de plus en plus tard dans la matinée. Pour le premier quartier, la Lune se lève quand le Soleil est au zénith, dans les 7 jours qui précèdent la pleine lune, elle se lèvera de plus en plus tard dans l’après-midi. Quant à la pleine lune, elle se lève au coucher du Soleil, elle est en opposition (180°). Dans les 7 jours qui suivent, au fur et à mesure qu’elle se rapproche du Soleil, elle va se lever de plus en plus tard dans la soirée, c’est le quartier gibbeux.

Pour le dernier quartier, la Lune se lève au minuit vrai, dans les 7 jours qui précèdent la nouvelle lune, elle va se lever de plus en plus tard dans la nuit jusqu’à rejoindre le lever du Soleil de la nouvelle lune suivante.

La Lune a toujours subjugué les hommes. Toutes les civilisations se sont plus ou moins référées à la « Reine de la nuit ». Nos plus lointains ancêtres ont laissé à ce sujet de multiples témoignages sous forme de récits, dessins, légendes de toutes sortes.

Une des raisons de cette fascination est que pendant des millénaires, la Lune a été le seul moyen d’éclairage nocturne. Par sa lumière rassurante, elle apportait un certain sentiment de sécurité; c’est avant tout pour cette raison, qu’au cours des siècles précédents, les rencontres nocturnes (dîners, réunions, etc.) se tenaient pour la plupart en période de pleine lune: on pouvait alors rentrer chez soi dans une clarté appréciable.

Si l’on examine les planètes du système solaire, on remarque que les planètes telluriques (Mercure, Vénus, la Terre, Mars) sont faiblement ou pas du tout pourvues de satellites tandis que les planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) en possèdent un grand nombre. On remarque aussi dans tous les cas, que ces, satellites sont de petite taille relativement à la planète autour de laquelle ils gravitent (Ganymède et Titan sont 13,6 et 11,6 fois plus petits que leurs planètes respectives Jupiter et Saturne, tandis que les satellites de Mars sont minuscules).

La Lune fait exception à cette règle: bien qu’elle soit l’unique satellite de la Terre, elle est de taille non négligeable par rapport à cette dernière (seulement 3,7 fois plus petite). De plus, elle gravite relativement très près de la Terre, alors que les satellites sont généralement plus loin de leur planète.

Notre satellite occupe ainsi une place unique dans le système solaire. On parle souvent de «planète double» dans le cas du système Terre – Lune.

La Lune obéit aux lois de Kepler, elle gravite autour de la Terre en décrivant, en 27 j 7 h 43 min environ, une orbite elliptique, inclinée de 5°9′ sur l’écliptique (plan de l’orbite terrestre autour du Soleil). En raison des perturbations gravitationnelles combinées de la Terre, du Soleil, et, dans une moindre importance, des planètes, le mouvement de la Lune, autour de la terre comporte de nombreuses irrégularités (quelques centaines), qui le rendent très complexe dans le détail.

Le mouvement orbital de la Lune étant direct, elle se déplace d’Ouest en Est par rapport aux étoiles. Ce déplacement (13,2°/jour, soit environ 0,5°/heure, en ascension droite) est facilement décelable au cours d’une nuit d’observation. Sa valeur est suffisamment importante pour que l’observation de la Lune avec de grands instruments nécessite une synchronisation du mouvement du télescope avec celui de la Lune.

Les révolutions de la Lune sont au nombre de quatre. La révolution sidérale, par rapport aux étoiles, 27 jours 7 h 43mn 11s, c’est le temps que met la Lune pour revenir à côté d’une même étoile. La révolution synodique, par rapport au Soleil, c’est le temps qu’il faut à la Lune pour effectuer une lunaison : 29 j 12 h 44 mn 3 s. La révolution anomalistique c’est la période qui s’écoule entre deux passages de la Lune au Périgée 27 j 13 h 18 mn 33 s. La révolution draconitique : par deux fois, la Lune coupe l’écliptique : une fois en « montant » et l’autre en « descendant ».

Article publié dans le journal « La Montagne » en mai 1997

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *