La Montagne

Vertige

Depuis presque une année, le premier dimanche de chaque mois, nous sommes les hôtes du quoti­dien La Montagne pour une page d’astro­nomie. Astrap a abordé les sujets sui­vants : le printemps, vision nocturne, les trous noirs, E.T. existe-t-il, le ciel peut-il nous tomber sur la tête, le Soleil, le voya­ge fantastique, le ciel, la radio-astrono­mie, la mythologie.

Nous sommes surpris par l’abondan­ce des questions des lecteurs. Nous avons, ce mois-ci, opéré un regrou­pement des questions d’ordre un peu général auxquelles nous essayons d’apporter une réponse.

La sonde Voyager 2 a mis 18 années pour arriver au-delà de la planète Neptu­ne et, se retournant, photographier le système solaire (la lumière du Soleil met moins.de 5 heures pour faire le même parcours). Voyager 2 est parti en direction de Sirius, à 9 années-lumière de notre Soleil, elle y arrivera dans 300.000 ans !

La trajectoire des comètes semble nous indiquer que l’influence du Soleil va jusqu’au nuage de Oort (berceau des comètes), qui est à une année-lumière de notre Soleil. Les comètes font un très grand voyage en boucle, certaines venant ou allant vers le nuage de Oort. Pluton, la dernière des planètes connues, se trouve environ à 6 heures-Iumière du Soleil. Entre Pluton et le nuage de Oort, c’est-à-dire entre 6 heures et une année-lumiè­re, nous ne savons pas encore ce qu’il y a (planètes, astéroïdes liés par la gravita­tion à notre Soleil ?).

Fin de siècle, fin de millénaire, soit, Mais uniquement pour le calendrier gré­gorien. D’après l’annuaire du Bureau des Longitudes (Éphémérides astronomiques 1996), voici les concordances calen­daires calendrier grégorien, 1996 ; calen­drier julien, 6709 ; calendrier musulman, 1417 ; calendrier israélite, 5757 ; calen­drier copte, 1713.

Le calendrier julien est utilisé par les astronomes comme référence dans le temps (son principal intérêt est sa conti­nuité). Il commence en l’an – 4713 avant notre ère, date qui représente l’année qui possédait l’unité pour indiction romaine, pour nombre d’or et pour cycle solaire, combinaison de trois nombres 28 (durée des cycles solaires à l’expira­tion de laquelle l’année recommence par le même jour de la semaine) est le pro­duit du nombre 4 (marquant le retour périodique des années bissextiles) et de 7 (qui correspond au retour périodique des jours de la semaine), 19 (nombre d’or, rang d’une année dans le cycle de Meton, 19 ans, soit 235 lunaisons) et 15 (indiction romaine, impôt à Rome, préle­vé tous les 15 ans ?).

Sur le calendrier 1996 de la Poste Epacte = 10. En effet, la Lune a 10 jours au janvier diminué d’une unité, en convenant d’appeler 0 son âge à la nou­velle lune.

Lettre dominicale GF, 1996 est une année bissextile, si A représente le lundi premier janvier, le premier dimanche de jan­vier sera représenté par G, F indiquant une année bissextile, qui suit E, indicatif de la dernière année bissextile, 1992.

Tout ceci pour mettre en conformité les calendriers solaires et lunaires et en particulier calculer la date de la fête de Pâques, qui est le dimanche qui suit la pleine lune après l’équinoxe de prin­temps, ce qui la situe entre le 22 mars et le 25 avril, selon l’âge de la lune au premier janvier.

Le siècle représente une période de 100 ans, le millénaire une période de 1.000 ans. Le premier siècle, qui a com­mencé le premier janvier de l’an 1, s’est termi­né le 31 décembre de l’an 100. Le XX’ siècle, qui a commencé le premier janvier 1901, s’achèvera donc le 31 décembre 2000, suivi du XXI’ siècle qui commence­ra le janvier 2001 et s’achèvera le 31 décembre 2100. Le premier millénaire s’est terminé le 31 décembre de l’an 1000, le deuxième millénaire a commencé le janvier 1001 et s’achèvera le 31 décembre 2000.

La mesure du temps, la fabrication des calendriers sont un des problèmes sociaux les plus anciens. L’astronomie nous fournit trois horloges naturelles

  • Le mouvement diurne (alternance du jour et de la nuit, mouvement des étoiles dans le ciel nocturne) ;
  • Les phases de la Lune ;
  • Le déplacement du Soleil dans le ciel et le retour des saisons.

La deuxième horloge, les phases de la Lune, est la plus précise. En fait, le retour de la nouvelle lune, avec une périodicité de 29 jours et demi à peu près, est aisé à observer avec précision. C’est pourquoi tous les calendriers primitifs sont lunaires et, encore aujourd’hui, la plupart des calendriers religieux (juif, musulman, chinois) sont à base de lunaisons.

Pour les Chinois, l’époque primordiale commence au moment où le Soleil, la Lune et les cinq grandes planètes (Mer­cure, Vénus, Mars, Saturne et Jupiter) se trouvaient réunis sur une même ligne droite passant par le Soleil, au moment de minuit, sous le méridien de leur loca­lité (fiction mathématique placée 143.127 ans solaires en arrière de la Lune chinoise de l’an 104 avant notre ère).

Article publié dans le journal « La Montagne » en février 1996

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